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dimanche 18 septembre 2011

Ros Beiaard/Le cheval Bayard

A Namur, une créature à laquelle s’agrippent quatre hommes surplombe le Pont des Ardennes. Son profil de bronze suggère un dragon voire un chien, mais c’est un cheval, le cheval Bayard. Les légendes médiévales racontent que Charlemagne céda cette monture dotée de pouvoirs magiques à Renaud de Mautauban, l’ainé des quatre fils Aymon, originaires des Ardennes. En ces temps réputés obscurs, il était courant, semble-t-il, de se pourfendre le crâne pour un oui pour un non. Suite à une partie d’échecs qui avait mal tourné, Renaud tua Berlotai, neveu de Charlemagne et Bayard aurait permit à Renaud, Alard, Richard et Guichard (essayez de répéter ces quatre noms plusieurs fois d’affilée pour voir) d’échapper à la colère du Grand Charles. Dans la fuite, les sabots de Bayard auraient même brisé le rocher qui porte aujourd’hui son nom à Dinant.
On trouve une statue étrangement similaire à celle de la capitale wallonne sur un rond-point de Dendermonde (Termonde), en Flandre-Orientale. Car ici Bayard, ou dans ce cas Ros Beiaard, est plus qu’une légende, c’est la vedette d’un cortège dont les origines remontent au Moyen Âge, inscrit depuis 2005 au patrimoine mondial par l’UNESCO. Tous les dix ans, porté avec ferveur par des groupes de Pijnders qui se relaient, un cheval de près de 5 mètres de haut et de 800 kilos transporte quatre frères de sang qui, entre autres strictes conditions, doivent être nés à Dendermonde. Le spectacle du cheval se cabrant face à la foule sur la grand-place, tandis que les tirs de fusils résonnent et que les fils Aymon lèvent leurs épées au ciel, provoque une liesse en bien des points semblable à celle que suscite le Doudou à Mons. 

Exercice comparatif entre
et

Le Bonus flamand
Autre ville, autre légende, qui remonterait à l’antiquité : il était une fois un terrible géant, répondant au doux nom de Druoon Antigoon, qui s'était installé au bord de l’Escaut. Cette créature monstrueuse réclamait un droit de passage à tous les bateaux qui voyageaient sur le fleuve et tranchait la main de ceux qui refusaient de payer. Jusqu’au jour où arriva Silvius Brabo, soldat romain, qui tua le géant, lui trancha la main et la jeta dans l’Escaut. Il est figé en pleine action dans la fontaine érigée en son honneur devant l’hôtel de ville d’Anvers, Antwerpen, hand werpen, c'est-à-dire « jeter la main » en néerlandais.