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dimanche 4 mars 2012

Bert Kruismans


Il faut quand même l’oser : arriver sur scène en brandissant le drapeau flamand, au son du Vlaamse Leeuw (voir le bonus ci-dessous) devant un public uniquement composé de francophones. Mais avec l’humour, on peut (presque) tout se permettre et comme il le dit lui-même, « Je suis flamand, mais je viens en paix ». Directement reconnaissable à sa moustache digne d’Hercule Poirot, Bert Kruismans est une super star en Flandre. Homme de radio et de télé, cet humoriste a remporté en 2011 la finale de l’émission De Allerslimste Mens ter Wereld, qui réunissait les meilleurs participants des huit saisons de De Slimste Mens ter Wereld (L’homme le plus intelligent du monde), un quiz de la VRT dont les candidats sont des personnalités flamandes. Bert Kruismans a d’abord fait le tour des salles de spectacle flamandes avec son one-man-show België voor beginners (La Belgique pour les débutants) avant de tenter en 2009 une percée à Bruxelles et en Wallonie avec La Flandre pour les nuls (1). Et la percée a réussi. La tournée est d’ailleurs toujours en cours. Premier humoriste belge à dérider le public tant au nord qu’au sud du pays, Bert Kruismans a depuis multiplié les collaborations de ce côté de la frontière linguistique : le livre bilingue Foert, non di dju ! avec Pierre Kroll, le Café serré qu’il sert tous les lundis sur les ondes de La Première, des chroniques dans l’émission 50 degrés nord… Bert Kruismans, c’est la preuve vivante pour les francophones qu’on peut être sympa ET drôle ET flamand. 

(1) Pour l’émission The Voice, c’est le contraire : en Flandre, c’est The Voice Vlaanderen alors que pour les francophones, c’est The Voice Belgium. C’est vrai que The Voice Fédération Wallonie-Bruxelles, c’est un peu long comme titre…


Le Bonus flamand
Le Vlaamse Leeuw est l’hymne officiel de la Communauté flamande. Ecrit en 1847, ce chant s’inspire du roman d’Hendrik Conscience (pionnier de la littérature flamande), De Leeuw van Vlaenderen (Le Lion des Flandres), sorti en  1838 et retraçant la bataille de Courtrai, dite bataille des éperons d’or. Cette bataille opposa en 1302 les milices flamandes (soutenues notamment par des combattants namurois) au roi de France Philippe IV. C’est donc à l’origine contre les volontés d’expansion française que le lion sort ses griffes.