Toute l’œuvre de Maeterlinck, du recueil de poèmes Serres chaudes (1889) aux Bulles bleues (1948), où il évoque ses souvenirs d’enfance, en passant par l’essai La vie des abeilles et l’opéra Ariane et Barbe-Bleue, a donc été écrite en français. Peut-être inspiré par son second prénom Polydore, Maerterlinck laisse à travers son œuvre un fameux listing de prénoms biscornus : Maleine, Arkël, Yniold, Pelléas, Mélisande (dans une pièce qui a inspiré des compositeurs aussi importants que Debussy, Fauré, Sibelius et Schönberg), Tyltyl, Mytyl, Bérylune, Aglavaine, Sélysette, Méléandre, Alladine, Palomides, Ablamore, et j’en passe.
Le Bonus flamand
Il y a un autre écrivain flamand - d'expression néerlandaise cette fois - qui, selon les bruits de couloir, était en bonne position dans les années 70 pour décrocher le Nobel de littérature : Louis Paul Boon (1912-1979). Contrairement à Maeterlinck, Boon était issu de la classe ouvrière et toute son œuvre a été influencée par le socialisme. L'un de ses romans les plus connus, Mijn kleine oorlog (Ma petite guerre), qui traite de la Seconde Guerre mondiale, a été édité en français au Castor Astral.