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dimanche 27 mai 2012

Matthias Schoenaerts


Il y a fort à parier que ce soir, lors de la cérémonie de clôture du plus glamour des festivals du septième art, on comptera chez les Flamands et chez les francophones autant de doigts croisés et de cœurs qui battront pour Matthias Schoenaerts. L’acteur au « look mi-ange mi-bad boy un rien timide » (je cite une journaliste du Soir visiblement sous le charme) actuellement en lice pour une Palme à Cannes grâce à sa prestation dans De rouille et d’os de Jacques Audiard figurait dans ce blog il y a quelques mois encore dans la rubrique « Bonus flamand ». Mais quand Rundskop/Tête de bœuf/Bullhead, le film qu’il a tourné avec Michaël R. Roskam et pour lequel il a épaissi sa silhouette à coups de boîtes de thon (1), a été nominé pour l’Oscar du meilleur film étranger, la presse francophone s’est vivement intéressée à ce nouveau visage « belge ». Et Schoenaerts a reçu le Magritte du meilleur acteur, soit la récompense « ultime » des professionnels du cinéma belge francophone, attribuée ici à un Flamand (bilingue, il est vrai). Mais professionnels et public, ce sont deux choses distinctes. Chez les francophones, très peu ont vu Rundskop. Mais avec De rouille et d’os, Schoenaerts pourra bénéficier des effets positifs de cette loi implacable que Benoît Pelvoorde, Jérémie Renier, Emilie Dequenne et tant d’autres ont déjà expérimentée : un acteur belge n’est vraiment reconnu dans son pays, tout le pays,  qu’après avoir été consacré en France. C’est injuste, mais c’est comme ça. 
(1) 2.400, selon ses propres estimations, qu’il consommait sous forme liquide, un peu comme un milkshake, un milkshake de thon.



Le Bonus flamand
Matthias Schoenaerts a de qui tenir. Son père, Julien Schoenaerts (1925-2006) est considéré comme l’un des plus grands comédiens flamands. Très actif au théâtre, Julien Schoenaerts a figuré dans plusieurs films d’envergure comme De Leeuw van Vlaanderen de Hugo Claus et Daens de Stijn Coninx. On le surnommait « le Marlon Brando des Flandres ».