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Il y a fort à parier que ce soir, lors de la cérémonie de
clôture du plus glamour des festivals du septième art, on comptera chez les
Flamands et chez les francophones autant de doigts croisés et de cœurs qui
battront pour Matthias Schoenaerts. L’acteur au « look mi-ange mi-bad boy
un rien timide » (je cite une journaliste du
Soir visiblement sous le
charme) actuellement en lice pour une Palme à Cannes grâce à sa prestation dans
De rouille et d’os de Jacques Audiard figurait dans ce blog il y a quelques
mois encore dans la rubrique «
Bonus flamand ». Mais quand
Rundskop/Tête
de bœuf/Bullhead, le film qu’il a tourné avec
Michaël R. Roskam
et pour lequel il a épaissi sa silhouette à coups de boîtes de thon (1), a été
nominé pour l’Oscar du meilleur film étranger, la presse francophone s’est
vivement intéressée à ce nouveau visage « belge ». Et Schoenaerts a
reçu le Magritte du meilleur acteur, soit la récompense « ultime »
des professionnels du cinéma belge francophone, attribuée ici à un Flamand
(bilingue, il est vrai). Mais professionnels et public, ce sont deux choses
distinctes. Chez les francophones, très peu ont vu Rundskop. Mais avec De
rouille et d’os, Schoenaerts pourra bénéficier des effets positifs de cette loi
implacable que Benoît Pelvoorde, Jérémie Renier, Emilie Dequenne et tant d’autres
ont déjà expérimentée : un acteur belge n’est vraiment reconnu dans son pays,
tout le pays, qu’après avoir été
consacré en France. C’est injuste, mais c’est comme ça.
(1) 2.400, selon ses propres estimations,
qu’il consommait sous forme liquide, un peu comme un milkshake, un milkshake de
thon.
Le Bonus flamand
Matthias Schoenaerts a de qui tenir. Son
père, Julien Schoenaerts (1925-2006) est considéré comme l’un des plus grands
comédiens flamands. Très actif au théâtre, Julien Schoenaerts a figuré dans plusieurs
films d’envergure comme De Leeuw van Vlaanderen de Hugo Claus et Daens de Stijn
Coninx. On le surnommait « le Marlon Brando des Flandres ».